Le réchauffement climatique, s’accompagnant de phénomènes violents (inondations, tempêtes, sécheresses, incendies) est maintenant un fait avéré.
En France, la température moyenne a augmenté de 0,9° C en un siècle et Météo France prévoit d’ici la fin du 21ème siècle un réchauffement de 2 à 3,5° C.
Quelle est la situation de Montargis à cet égard ? Le bilan carbone réalisé en 2011 par le Pays Gâtinais et l’Agglomération Montargoise confirme ce qui avait été évoqué lors de nos réunions de travail thématiques avec les Montargois, à savoir que les principaux émetteurs de gaz à effet de serre sont le secteur du bâtiment et le transport des personnes. Montargis étant de petite dimension et ne comportant ni industrie, ni agriculture, ces deux secteurs sont donc particulièrement stratégiques pour toute politique visant à protéger l’atmosphère. Sont également stratégiques à cet égard le développement d’énergies renouvelables et les économies d’énergie.
Le secteur du bâtiment
Montargis est une ville ancienne et, de ce fait, elle compte un certain nombre de bâtiments mal isolés qu’il s’agisse de bâtiments communaux ou privés. Des normes et règlementations existent désormais pour la construction des nouveaux bâtiments, telles que la norme BBC (Bâtiment Basse Consommation). De même, le diagnostic de performance énergétique (DPE) est obligatoire avant toute vente depuis 2006, avant toute location depuis 2007, et pour tous les bâtiments communaux de plus de 1 000 m² depuis 2008.
Le secteur des transports
Montargis se situe à proximité de trois autoroutes : A6, A77, A19. Elle est également la ville centre de l’Agglomération Montargoise Et rives du loing (AME), et du Gâtinais. De ce fait, elle attire de nombreux visiteurs (commerces, démarches administratives, tourisme…). La circulation y est donc dense. Ville ancienne, ses rues étroites sont peu propices à la circulation des véhicules de transport en commun (manœuvre difficile) et des vélos (danger).
La ville a réalisé des Diagnostics de Performance Energétique pour douze de ses bâtiments et les résultats en sont affichés sous forme d’Etiquettes Energie. Ces étiquettes portent mention de la performance du bâtiment (étiquette allant de la classe A à la classe G en fonction de la consommation en kWh/m2). Les bâtiments communaux (mairie, écoles, équipements sportifs) sont anciens pour la plupart et ont des consommations d’énergies et des émissions de gaz à effet de serre trop importantes qui doivent être améliorées.
Pour limiter l’émission de gaz carbonique, la ville propose des solutions alternatives à l’utilisation de la voiture individuelle : un réseau de bus (Amelys) et un système de navette gratuite (Coralys), avec des parkings gratuits aux limites du coeur de ville. Pour encourager les déplacements doux, tels que le vélo et la marche à pied, moins polluants, moins bruyants et plus conviviaux, le cabinet « Trames urbaines » a mené pour la ville courant 2011, une étude sur l’aménagement de zones 20 et 30 ainsi que sur les déplacements à vélos dans Montargis. Des aires piétonnes et semi piétonnes ont également été instaurées.
Les énergies renouvelables et les économies d’énergie
Dans ce domaine aussi, la ville de Montargis a commencé à agir : Depuis 2009, le réseau de chauffage urbain situé à la Chaussée, géré par Dalkia, utilise du bois et non pas une énergie fossile. Cela représente un linéaire de 4 km, 3000 équivalents logements, répartis de la façon suivante : 85% logements, 7% bâtiments communaux, 8% tertiaire divers. Pour l’éclairage public, la ville a opté dans un premier temps pour le système Edelcom qui permet de varier l’intensité lumineuse en fonction de l’heure et de la fréquentation des rues et d’économiser ainsi l’électricité. Elle recherche des solutions encore plus performantes. Un diagnostic d’opportunité d’installation de panneaux photovoltaïques a été réalisé par un bureau d’étude en janvier et février 2011.
