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L’église Sainte-Madeleine

Des vitraux impressionnants et un chœur remarquable


Des vitraux impressionnants

34 des 42 vitraux visibles de Sainte-Madeleine ont été réalisés par le verrier tourangeau LOBIN dans la deuxième moitié du XIXe siècle (de 1859 à
1873). D’ailleurs, la réalisation de ces vitraux par la même équipe d’ouvriers assure une unité de couleur des plus impressionnantes.

L’église abrite également un des ensembles les plus complets d’œuvres des maîtres-verriers français du XIXe siècle.

Ils incluent le seul vitrail de France représentant des Japonais convertis : il s’agit de Saint François Xavier évangélisant le Japon. La singularité de ce vitrail a assuré une notoriété certaine à la paroisse montargoise du côté du pays du Soleil levant.

En effet, de nombreux journalistes japonais font le voyage jusqu’à Montargis pour relater l’existence de ce vitrail unique !

Un autre de ces vitraux représente le combat du célèbre chien de Montargis dans son duel avec Macaire, l’assassin de son maître Aubry de Montdidier.
Celui représentant la Cène a été restauré en 1995.

L’histoire locale est également très présente dans les vitraux : des armoiries des grandes familles locales donatrices et des faits historiques majeurs qui se sont produits dans la région montargoise.

Un chœur remarquable

Le chœur est la partie la plus remarquable de l’église. Il a été construit après l’incendie du 25 juillet 1525. Ce qui en fait l’originalité, ce n’est pas son plan, assez banal, mais le traitement des vaisseaux en église-halle : le vaisseau central, les collatéraux et le déambulatoire, très élancés, ont la même hauteur.
Ce parti rappelle certaines églises italiennes, les églises gothiques du sud-ouest de la France ou les Hallen-Kirche du gothique tardif de l’Allemagne du sud.

Or le choix de ce parti, que l’on ne peut attribuer qu’à un maître, a bien pu intervenir que tardivement puisque l’implantation des piliers ne date que des années 1570.
La première allusion à Jacques Androuet du Cerceau comme architecte du chœur de la Madeleine remonte à 1630.

Quoi qu’il en soit, l’aide financière du roi arrive dès 1526. La voûte de la dernière chapelle à droite porte la date de 1545. Les travaux durent être interrompus dans la période trouble de 1562-1567, où la Madeleine est pillée par les Huguenots.

Les chapelles du flanc gauche sont voûtées en 1571-1572.
Une fois achevé l’étage des chapelles, on passe à la construction des piliers : le marché de construction est signé le 31 janvier 1574.

La voûte du déambulatoire derrière le maître-autel est datée de 1586.
Les travaux auraient été achevés en 1608 et la dédicace a eu lieu 10 ans plus tard, le 22 avril 1618.
Les voûtes du vaisseau central, en brique et en plâtre, datent de 1860.
Et il semble que le vaisseau central soit resté couvert d’une charpente jusqu’à cette date.

Son histoire

L’église Marie-Madeleine a connu bien des phases d’aménagement :
Sa construction débute en 1183 au cœur de la cité.
La base du clocher , les piliers et chapiteaux de la nef nous restent de cet édifice. L’église dédiée à Marie-Madeleine n’avait qu’une fonction de secours, puisque l’église principale se trouvait dans la cour du château.

Ce n’est qu’en 1377 qu’elle devient l’église paroissiale et bénéficie d’un agrandissement : un chœur et un transept sont ajoutés.
Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer ce transfert : le roi Charles V, propriétaire du château, voulait éviter les allées et venues des fidèles et les habitants trouvaient que l’église était trop en hauteur...
Après 1465, le report se fait doucement de l’église du château à celle de la ville et quatre autels latéraux sont installés dans les basses-nefs qui sont élargies.

Brûlée en 1525

En juillet 1525, alors qu’une bande de pillards stationne près de Montargis, la ville brûle presque entièrement et l’église est à moitié détruite. Sa reconstruction, financée par le roi, va alors durer près d’un siècle.

D’après la tradition, le chœur totalement ravagé aurait été reconstruit d’après les plans de Jacques Ier Androuet du Cerceau, architecte de Renée de France (fille de Louis XII et châtelaine de Montargis).
▪ Les travaux de reconstruction s’achèvent en 1608 et l’église est consacrée en 1618.
▪ Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, l’édifice subit peu de modifications : ajout d’un portail, d’une verrière pour le transept nord, réparation du clocher effondré en 1656.
Suite à la Révolution, l’église devient en 1794 un temple dédié à la déesse de la Raison avant de retrouver sa fonction d’origine sous l’Empire.
▪ En 1859, l’arrivée d’Alfred Chauvet en bouleverser l’architecture d’un style assez pauvre. Le curé va réussir à rendre cette bâtisse rayonnante.
Pour cela, il parviendra à attirer de riches donateurs dont Violet le Duc qui déléguera
un de ses meilleurs élèves pour travailler sur l’église de Montargis : Anatole de Baudot.
Ainsi, une flèche est édifiée sur les plans de Viollet-le- Duc ainsi que les chapelles du bas côté droit de la nef.
Les murs de l’église sont alors peints et des vitraux réalisés.
▪ Le 10 février 1909, l’église Sainte-Madeleine est classée Monument historique à l’exception du clocher.
▪ Le 10 juillet 2000, le classement du clocher est accordé.